RSE : quels défis et quelles opportunités pour la distribution ?

La notion même de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) ne date pas d’hier. Depuis quelques années cependant, le concept prend de l’ampleur au sein des débats économiques, sociaux et environnementaux. Travers et dérives générés par une intensification colossale des échanges mondiaux, communication de masse tous azimuts, éveil des consciences individuelles parfois brutal et drastique, notamment lors de la dernière crise sanitaire … les facteurs liés à l’émergence de revendications et nouvelles habitudes de consommation ne manquent pas. De plus, il faut désormais compter avec un cadre législatif, qui s’avère de plus en plus contraignant.

 

De fait, la prise en considération de l’intérêt général n’est plus une option mais un réel enjeu pour les entreprises ! Concernant le secteur de la distribution, il s’agit à présent d’en tirer les meilleures opportunités entre sensibilité environnementale, performance sociétale, et respect de la législation.

 

Comment les retailers structurent-ils leurs initiatives pour combiner la réponse à ces défis et leur stratégie? Et de quelle manière la plateforme Timeskipper peut les accompagner dans leur démarche RSE afin de contribuer à une transformation de la société, tout en conservant un objectif de performance économique ? Nos réponses …

 

RSE : définition et état des lieux dans le secteur de la distribution

 

Selon la Commission Européenne, la RSE consiste en « l’intégration volontaire par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales, et leurs relations avec les parties prenantes.”

 

Une démarche mue par une prise de conscience massive des enjeux indispensables à la (sur)vie de notre société. On parle de problématiques sociétales (équité homme/femme, inclusion, …) environnementales (climat, énergie, …) et de gouvernance. Et à ce titre, on observe une traduction concrète de la RSE dans les entreprises, afin d’entrer dans cette logique, et répondre aux sensibilités de jeunes générations plus militantes ainsi qu’aux enjeux exprimés par la société.

 

Concernant la grande distribution, il y a encore trois ans, seules 30% des entreprises[1] -sur les 70% conscientes de la nécessité de la démarche – avaient mis en place une véritable stratégie RSE. Ceci-dit, il serait faux d’affirmer que le secteur n’avait pas déjà entamé une mutation forte de ses modèles, à la faveur d’une consommation plus qualitative, responsable et engagée. En effet, depuis une décennie, une série de mesures stratégiques et en lien avec la RSE, ont été initiées par les acteurs du retail : sourcing responsable, offre répondant au désir de « mieux manger », meilleure intégration de la dimension humaine, information accrue et transparente en direction des consommateurs, lutte contre la pollution liée aux déchets, ou encore structures plus éco responsables…

 

Ce n’est tout de même pas rien !

 

 

Et pourtant les enseignes et les marques n’avaient pas forcément conscience, par rapport aux termes définis depuis, que les actions entreprises s’inscrivaient dans une démarche RSE … leur objectif premier étant de s’adapter aux attentes des consommateurs et des collaborateurs. D’ailleurs, elles ne communiquaient pas ou peu sur leurs initiatives.

Aujourd’hui quelle que soit l’industrie, les pressions environnementales et sociétales sont de plus en plus fortes.  Et même la réglementation, si elle peut apparaitre contraignante, est essentielle, car elle permet de mieux encadrer ces initiatives, mais aussi de définir des normes contribuant à la réussite de cette transition.

 

La RSE dans la distribution : des démarches désormais plus encadrées

 

La surexploitation des ressources essentielles, le réchauffement climatique, la destruction de la bio diversité, la pollution sous toutes ses formes, et la prise en compte de leurs conséquences -dans un moyen terme très proche- ont entraîné des prises de conscience accrues, et une urgence à agir. Nous sommes donc entrés dans une phase de suivi plus structurée.

 

Depuis 2016 par exemple, la loi Garot interdit aux surfaces de plus de 400m2 la destruction de leurs invendus alimentaires. L’objectif : prévenir le gaspillage en ayant recours au réemploi (dons aux associations caritatives) ou à la valorisation (alimentation animale, méthanisation ou compost).  Quant aux réglementations de la loi AGEC, elles ne plaisantent pas avec l’environnement ! Interdiction du suremballage des fruits et légumes depuis 2020 et de la destruction des invendus non alimentaires depuis février 2022. Même l’Etat s’érige en tant que modèle en la matière, en supprimant tous les produits plastiques à usage unique de ses commandes publiques. Pour les GSS, même traitement ! Celles qui oeuvrent par exemple dans les secteurs du sport, du jouet et du bricolage, doivent proposer un service de réparation et de collecte des produits usagés.

 

Nous l’aurons compris, si les initiatives pouvaient faire figure d’actes isolés, elles laissent aujourd’hui place à de vastes programmes de transformation structurés (dont les principales actions sont reprises dans un rapport publié chaque année par toutes les enseignes de la distribution). Désormais, l’engagement des enseignes et des marques pour réduire les effets nuisibles sur la société et pérenniser les impacts bénéfiques à long terme, est déployé à grande échelle à travers plusieurs types d’actions destinés :

aux clients : meilleure transparence de l’information, avec des concepts tels que « Place au nouveau consommateur » chez Aldi ou « Une petite minute de bienveillance » pour Système U.

aux collaborateurs : parité homme/femme, gestion de l’inclusion, gestion de la polyvalence, développement des compétences et de l’employabilité…

aux partenaires et fournisseurs : création de filières éco responsable, mise en place de circuits courts, partenariats pour une juste rémunération des agriculteurs, …

à l’environnement : promotion de produits certifiés HVE[1] (Haute Valeur Environnementale) chez Leclerc, 100% d’emballages recyclables d’ici à 2025 pour Auchan et Intermarché, livraison par péniche des magasins Franprix de la région parisienne, …

à la société civile : partenariat Système U/Action contre la Faim, employeur de premier plan chez Leclerc et Carrefour afin de revitaliser les territoires/ l’économie locale, …

 

Pour accompagner de manière plus soutenue cette transformation, un éco système très dynamique, de jeunes pousses (comme les  FoodTech[2]) s’est emparé du sujet RSE. Nous noterons l’exemple de la marketplace Comerso, qui propose des solutions technologiques BtoB telles que C-Destock aux enseignes de la distribution spécialisée, afin de valoriser les invendus et accélérer leur écoulement, ou celui de la société Smartway (anciennement Zero Gâchis), qui permet d’optimiser la chaîne des pertes alimentaires en grande distribution.

 

Timeskipper : une réponse sociétale aux enjeux de la distribution

 

Oeuvrant dans un tout autre domaine d’activité, Timeskipper a fait le choix de cibler son action sur le volet sociétal de la RSE, afin d’accélérer la mise en place de modèles plus responsables dans les points de vente. Au programme, pas de greenwashing, mais au contraire, un monitoring des actions par le pilotage de l’activité des équipes, et une mesure précise de l’impact RSE selon les objectifs fixés par l’entreprise.

 

Ainsi, au travers du développement continu de sa plateforme lors des dix dernières années, Timeskipper est en mesure d’apporter une véritable contribution à la dimension sociétale de cette transformation.

 

En effet, la société attache une importance particulière à la mise en avant de valeurs humaines, s’articulant autour de l’épanouissement des équipes et de manière générale du bien être au travail :

  • Respect de l’équité entre chaque collaborateur lors de la répartition de la charge de travail,
  • Gestion plus humaine et équitable des conséquences de l’absentéisme à travers un meilleur pilotage de la charge de travail,
  • Diffusion d’une politique d’entraide et d’adaptation aux besoins de flexibilité,
  • Organisation et gestion de la polyvalence afin de pallier les variations de l’activité,
  • Facilitation du déploiement des formations,
  • Intégration des personnes à mobilité réduite à travers la prise en compte par l’outil, du coefficient d’expérience, afin de faciliter leur adaptation au travail d’une équipe,
  • Développement de l’autonomie grâce à une transparence accrue sur les plannings et une visibilité sur ce qu’il est possible de réaliser pour chaque collaborateur.

 

L’accompagnement proposé par la plateforme Timeskipper consiste à prendre en compte les besoins découlant des objectifs RSE que les enseignes et marques se sont fixés, et de mesurer la performance des actions menées au moyen d’indicateurs (suivi du taux d’entraide, poids des heures qui ont eu recours à la polyvalence, suivi de l’équité de la charge de travail grâce au taux d’occupation, …)

 

Si aujourd’hui la transition est inévitable au regard des enjeux sociétaux et environnementaux, elle constitue désormais, un nouveau vecteur d’acquisition et de fidélisation des consommateurs et des collaborateurs. En aidant les grands groupes à répondre à certains de leurs enjeux, Timeskipper leur permet d’améliorer leur impact RSE et de s’offrir un atout concurrentiel de taille, tout en maîtrisant les coûts et en augmentant la productivité.

 


[1] Source : Deloitte, Tendances RH 2018

[2] Lancé en 2011 et portée par le Ministère de l’Agriculture, ce dispositif de certification environnementale volontaire des exploitations agricoles permet d’intégrer la biodiversité dans la conduite de l’exploitation et la limitation des intrants (produits phyto et engrais entre autres).

[3] L’écosystème FoodTech est construit sur la connaissance et l’anticipation de nouveaux usages au croisement de trois grands enjeux : santé et bien-être, goût et plaisir, environnement